Professionnel·les de la santé au travail : pallier l'absence de ressources en matière de gestion
des situations de crise
Au sein des entreprises, des professionnel·les de santé s’organisent pour assurer les services de santé au travail : médecins du travail, psychologues, infirmières, intervenant·es en prévention des risques professionnels (IPRP), assistant·es de service de santé au travail et bien entendu, professionnel·les administratifs qui permettent à tous ces services de fonctionner et d’exister.
Qu’ils soient organisés sous la forme d’un service autonome ou d’un service de santé au travail interentreprises (SSTI), ces professionnel·les de santé font l’objet d’un agrément pour une période de 5 ans par la DREETS depuis peu, après avis du ou de la médecin inspecteur du travail. Le Code du travail impose par ailleurs à l’entreprise qui emploie d’organiser ou d’adhérer à un service de santé au travail. Dans la fonction publique, on parle de centres de prévention médicale et de médecins de prévention.
Les services de santé au travail ont pour mission exclusive d’éviter toute altération de la santé des salariés. À cette fin, ils doivent :
- Conduire des actions de santé au travail dans le but de préserver la santé physique et mentale des salarié·es tout au long de leur parcours professionnel.
- Conseiller les employeur·es, les salarié·es et leurs représentant·es sur les dispositions nécessaires pour éviter ou diminuer les risques professionnels, améliorer les conditions de travail, veiller à la consommation d’alcool et de drogue sur le lieu de travail, prévenir le harcèlement sexuel ou moral, etc.
- Assurer la surveillance de l’état de santé des salarié·es en fonction des risques concernant leur santé au travail et celles des tiers, de la pénibilité au travail et de leur âge.
- Participer au suivi et contribuer à la traçabilité des expositions professionnelles et à la veille sanitaire.
Malgré tout, nous constatons qu’une grande partie de ces professionnels ne sont pas suffisamment formés à la gestion de situations de crise ni ne disposent de ressources nécessaires à la prise en charge d'événements traumatiques en milieu de travail. Pour pallier ces manquements, le dispositif SANTIN’AILE propose :
- Des formations spécifiques pour mieux agir en prévention (et parfois en postvention), dans le cadre des entretiens individuels menés auprès des salariés des entreprises concernées.
- Une ligne téléphonique pour une aide rapide à l’évaluation de situations complexes.
- Un relais par une équipe d’expertes et d’experts (médecins psychiatres et/ou psychologues) pour l’organisation de consultations individuelles ou collectives au sein de l’entreprise, mais également à distance aux cliniques de Saujon, si besoin.
- La possibilité de faciliter une hospitalisation pour une personne en souffrance aiguë sur la clinique de Saujon.